Lundi 14 décembre 2015
Je voudrais revenir sur la condamnation de Jacqueline Sauvage, cette femme de 68 ans qui a abattu son mari violent de trois balles dans le dos, et vient d’être condamnée par une instance – que l’on ose qualifier de justice – à dix ans de prison.
La pétition demandant l’acquittement de Jacqueline Sauvage a recueilli 60000 signatures. Espérons qu’elle sera entendue.
Pourquoi Jacqueline Sauvage a-t-elle été condamnée ? L’avocat général a estimé que :
« Aux violences de son mari, elle aurait dû répondre par un acte proportionné, immédiat et nécessaire. Face à un coup de poing qui se solde par trois jours d'ITT, elle tire trois balles. Trois coups de feu tirés dans le dos, ce n'est pas admissible», a-t-il martelé. »
Un acte proportionné ? Mais de qui se moque cet individu ? Qu’est-ce que ce monsieur qui se prétend avocat général fait des quarante-sept années de souffrance infligées par le mari à son épouse et aux viols subis par leurs trois filles ? Sans doute cela n’a-t-il aucune importance à ses yeux, puisqu’il n’a retenu que le dernier coup de poing qu’il lui a donné, et qui n’a nécessité que trois jours d’ITT. Qu’entend donc l’avocat général par « un acte proportionné, immédiat et nécessaire » ? Peut-être aurait-il fallu qu’elle le frappe à son tour… Après avoir récupéré de son ITT…
Verdict : dix ans de prison ! Et on appelle ça la justice ! Je ne m’abaisserai pas à qualifier l’individu qui a prononcé un verdict aussi inique. Qu’il sache seulement qu’il a droit à mon plus profond mépris. Je ne peux faire plus, puisque la « justice » est toute puissante en France, même quand elle déconne totalement. Car avec ce verdict odieux, ce monsieur donne ici des arguments aux maris tortionnaires pour continuer à exercer leur domination malsaine. Ils ne risqueront plus grand-chose, puisque leur victime risque la prison si elle ose se défendre.
A hurler !
Tous les trois jours, une femme meurt en France sous les coups des brutes épaisses qui leur servent de conjoint ou de compagnon. Mais que l’une d’elles ose se rebeller et tuer son tortionnaire, et on la condamne à dix ans de prison, sans tenir aucun compte du calvaire qu’elle a subi depuis l’âge de quinze ans ! Quarante-sept ans de souffrance ! Pour finir sa vie en prison ! Voilà bien une nouvelle expression du machisme qui règne encore sur notre prétendue civilisation !
Je suis révolté et écoeuré ! Et j’ai honte pour la prétendue justice de notre pays !
C’est pourquoi, avec tous ceux qui partagent mon écoeurement, je demande expressément au président de la République d’user de son droit de grâce pour que Jacqueline Sauvage soit libérée et connaisse enfin la paix avec ses trois filles.
Vendredi 13…
Un mauvais titre pour un mauvais scénario. Car il ne s’agit pas de fiction, mais d’une réalité épouvantable. Une réalité qui fait mal, même à ceux qui n’ont pas été touchés directement à travers la perte d’un proche. J’ai l’estomac noué et une terrible envie de vomir face à une telle connerie. Le sentiment d’un gâchis innommable…
Ce 13 novembre 2015, l’imbécillité et la barbarie ont encore frappé. Des familles sont plongées dans le deuil et la souffrance à cause de la folie meurtrière d’une poignée d’illuminés qui se réclament de l’Islam. Face à une telle absurdité, on reste figé par l’horreur, habité par un mélange de colère, de volonté de vengeance, d’impuissance, d’immense tristesse sans qu’il soit possible de démêler ces sentiments les uns des autres. On est marqué par toutes ces vies anéanties, perdues, arrachées à des êtres jeunes qui n’avaient d’autre ambition que de passer une bonne soirée en compagnie de copains et d’amis, dans un pays où chacun est libre de mener la vie qu’il souhaite. Un pays en paix où l’on peut boire un verre en terrasse, assister à un match de foot ou écouter de la musique. Des crimes aux yeux des frustrés salafistes.
Mais la paix était illusoire.
On aurait pu y croire s’il n’y avait eu le 7 janvier et l’attaque de Charlie hebdo. La paix a disparu ce jour-là. Nous sommes en guerre depuis début 2015. Une guerre larvée, sourde, aveugle, qui ne dit pas son nom.
Certains vitupèrent le gouvernement, accusant ses responsables de laxisme, dénonçant des services secrets qui ne font pas leur travail. C’est tellement facile d’accuser les autres. Ce n’est que de la démagogie et de la récupération politique. Depuis janvier, plusieurs attentats ont été déjoués. Et je ne parle pas de l’intervention courageuse des soldats du Thalys. Si les brigades antiterroristes n’avaient pas fait leur travail dans l’ombre, la France dénombrerait plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de morts. Aussi, avant de porter des jugements définitifs, il faut savoir de quoi on parle. La honte soit sur ceux qui tentent de récupérer ces morts pour de sombres raisons électoralistes. L’heure est à l’union nationale et à la solidarité. Non aux querelles partisanes.
D’autres affirment que la France a récolté ce qu’elle a semé en allant combattre en Syrie, en Libye ou au Mali. Ils se bercent de douces illusions. Les intégristes auraient frappé de toute manière. En 1938, les accords de Münich n’ont pas empêché Hitler de déclencher la guerre. C’était son but ultime. Si les Alliés avaient agi plus tôt, ils n’auraient pas laissé le temps aux nazis d’armer l’Allemagne. Et la guerre aurait été moins meurtrière.
De même, si nous ne faisons rien contre les Islamistes, ils acquéreront encore plus de puissance et de moyens, et ils nous attaqueront DE TOUTE MANIERE. Aucun compromis n’est possible avec eux. Ces gens-là ne raisonnent pas comme nous. Leur objectif est de semer le chaos. Ils sont dans une logique d’apocalypse car ils pensent que la fin des temps est venue. Ils n’ont aucun respect pour la vie, même pas la leur. Ils détiennent des fortunes qui leur permettent de mener à bien leurs sinistres projets.
Aussi, nous ne devons pas tomber dans leurs pièges. Les Musulmans de France et l’Islam modéré, normal, n’ont rien à voir avec ces fous furieux. Les salafistes espèrent que certains Français réagiront en stigmatisant les descendants d’imigrés. Vendredi, ils ont tué sans discernement, les Musulmans comme les autres. Car les Musulmans modérés sont AUSSI leurs ennemis. Depuis le début, ce sont eux qui sont le plus durement frappés en Orient.
Et les migrants…
Nous devons garder la tête froide et ne pas refuser d’accueillir les migrants qui viennent chercher la paix en Europe sous prétexte que des intégristes pourraient se cacher dans leurs rangs. Les refouler correspondrait à refouler nos valeurs. Cela voudrait dire que les terroristes ont déjà gagné. Peut-être y aura-t-il quelques intégristes parmi les migrants, afin de donner du grain à moudre aux nationalistes d’extrême-droite devant lesquels il est si facile d’agiter un chiffon rouge. Mais la plupart ne vont pas s’imposer le calvaire des migrants. Ils ont les moyens de voyager en première classe.
Les migrants, Syriens ou autres, n’ont aucun rapport avec ces crétins. Ils fuient par dizaines de milliers l’horreur de la guerre dans leur pays. Ce que nous avons vécu vendredi, c’est ce qu’ils vivent quotidiennement. C’est même pire, car les coups viennent aussi bien de leur propre gouvernement que des fondamentalistes. Aucun compromis n’est possible avec les uns ou les autres. Seule l’acceptation de l’horreur est admise. Jusqu’au moment où l’on ne peut plus supporter. On abandonne tout pour fuir. Ces réfugiés ne sont pas des islamistes radicaux. Ce sont des gens instruits, des professeurs, des ingénieurs, des ouvriers qualifiés, des instituteurs. Leur fermer la porte, les repousser n’est pas la solution. Pendant la guerre, des gens qu’on a appelé les « Justes » ont sauvé des Juifs en les cachant chez eux. N’y a-t-il plus de Justes en France ? Je suis persuadé du contraire quand je vois la solidarité qui s’est exprimée spontanément vendredi.
Aujourd’hui plus que jamais, nous devons rester lucides et faire preuve de courage sans abandonner les valeurs fondamentales qui fondent notre mode de vie : la liberté, l’égalité, la fraternité et surtout, la solidarité.
Les intégristes islamistes espèrent semer le chaos. Ils n’ont obtenu que l’effet inverse : susciter un sentiment d’unité nationale face à la barbarie. La vie continuera en France, comme avant, de la manière que nous avons choisie.
Un mot de colère en passant : sous la pression des avocats des islamistes, qui exigeaient que le mot terroriste soit mis entre guillemets, l’AFP a cédé. Ces avocats demandent à ce qu’on le remplace par le terme « militant ». Personnellement, je m’étais imaginé que le terme militant s’adressait à d’autres personnes, comme les militants des Droits de l’Homme, les militants écologistes, les militants syndicaux. Il ne me revient pas que ces gens avaient du sang sur les mains.
Enfin, combattre l’intégrisme ne veut pas forcément dire exterminer tous les terroristes. Cela veut dire mettre hors d’état de nuire les sombres salopards qui pratiquent sur des jeunes en mal d’identité un lavage de cerveau tel qu’ils en perdent jusqu’à l’instinct de survie et deviennent d’effroyables machines à tuer. Combattre l’intégrisme veut dire aussi « déradicaliser », empêcher ces jeunes de devenir des criminels. Car il ne faut pas perdre de vue que nombre d’entre eux ne sont pas musulmans à la base. Il y a de tout parmi eux, y compris des ex-chrétiens. Si nous ne tentons pas de comprendre ce qui a pu se passer dans leur vie pour qu’ils en arrivent à de telles extrémités, nous porterons une part de la responsabilité de leurs crimes.
Je ne suis plus fumeur depuis déjà pas mal d’années et la fumée me dérange beaucoup. Je ne me sens donc pas du tout concerné par les hausses successives du tabac. Cependant, je pense aussi que fumeurs et non-fumeurs peuvent vivre ensemble en se respectant mutuellement. C’est une question de bon sens et de courtoisie.
Mais il y en a marre de l’hypocrisie et du cynisme développés par les autorités actuelles ! Il y en a marre de faire culpabiliser les fumeurs et de les taxer de manière scandaleuse alors que les vrais responsables sont ailleurs !
Les fabricants de tabac, - français et étrangers – sont les premiers responsables
Tout le monde sait aujourd’hui que les cigarettes – même les prétendues ultra-hyper-light - contiennent des produits destinés à créer une accoutumance chez l’utilisateur, afin de créer un « marché captif ». Les jeunes, plus fragiles, constituent des cibles privilégiées pour les fabricants, tout comme ils sont des proies faciles pour les trafiquants de drogue et les marchands de faux rêves de la téléréalité.
Quand on a commencé de fumer, il est très difficile d’arrêter, en raison des saloperies additives comme, par exemple, l’ammoniaque, dont le rôle consiste à expédier plus rapidement la nicotine vers le cerveau et ainsi créer très vite une sensation de manque.
Les produits contenus dans les cigarettes sont hautement cancérigènes, et pourtant librement autorisées à la vente, avec la complicité de l’état.
Les laboratoires pharmaceutiques l’ont bien compris, qui se sont lancés dans la fabrication de « patches » très chers et non remboursés par la Sécurité Sociale, destinés au sevrage des « coupables ».
Le gouvernement profite honteusement de l’occasion pour augmenter les prix du tabac et ainsi se remplir les poches en pointant du doigt ces pollueurs criminels que sont les fumeurs. Officiellement, on s’appuie sur le fait que, plus les cigarettes seront chères, plus les fumeurs seront enclins à s’arrêter. Mais officieusement, on sait parfaitement qu’une grande majorité de fumeurs – devenus esclaves du tabac - continuera à fumer. Hypocrisie et Cynisme !
IL Y EN A MARRE QUE L’ON NOUS PRENNE POUR DES CONS !
Mes lecteurs me pardonneront cette formule un peu grossière, mais il fallait que ça sorte. Les fumeurs ne sont pas des pollueurs criminels mais des VICTIMES ! Il est trop facile de dire qu’ils n’ont qu’à arrêter. Arrêter demande un effort de volonté d’autant plus intense que les cigarettes sont fabriquées justement pour que l’on ne puisse pas arrêter.
J’ACCUSE :
1 - Les fabricants de tabac de fabriquer, en toute connaissance de cause et dans le but de se remplir les poches, des cigarettes contenant des produits gravement néfastes pour la santé, et ceci depuis des années et alors que les méfaits desdites cigarettes a largement été démontré. Pourquoi sont-elles les seuls produits dont on ne peut pas, contrairement à tous les autres, obtenir la composition exacte ?
2 – Les laboratoires pharmaceutiques de réaliser des bénéfices plantureux en vendant très cher des patches destinés à sevrer les fumeurs.
3 – Le gouvernement (et les autres avant lui) de profiter du phénomène pour remplir les caisses de l’état en augmentant le prix des cigarettes (dans lequel les taxes entrent pour plus de 80 %) de manière scandaleuse, créant ainsi les conditions favorables à la contrebande et un malaise bien compréhensible chez les buralistes. Ils n’ont, eux, aucun pouvoir pour intervenir sur la qualité des produits qu’ils vendent, pourtant, comble du cynisme, on a laissé se répandre l’idée qu’ils vendent sciemment du poison. Diviser pour mieux régner…
Il faut respecter la liberté individuelle. Les fumeurs ont le droit de fumer un produit conforme à la nature, c’est-à-dire une cigarette non trafiquée.
Je propose :
1 - Que la vente des cigarettes, tabac à rouler et cigares contenant toute autre substance que du tabac (hormis un papier spécialement étudié pour ne pas être nocif) soit purement et simplement interdite.
2 - Que l’on exige des fabricants des cigarettes ne contenant QUE du tabac. Elles contiendront bien sûr de la nicotine, mais celle-ci ne se transmettra plus aussi vite au cerveau et leur effet sera donc moins nocif en diminuant notablement l’effet d’accoutumance.
3 – D’organiser une vraie campagne d’information des jeunes, campagne qui tiendra compte des éléments développés ci-dessus et qui dénoncera bien entendu les méfaits du tabac, même naturel. Le but à atteindre n’est pas de favoriser l’utilisation du tabac pur, mais d’inciter sérieusement les jeunes, en les responsabilisant et en leur montrant la vérité, à ne pas commencer à fumer. Ce n’est pas ce que l’on fait actuellement !
4 – Que, dans le cas où cette arnaque scandaleuse ne cesserait pas, les fumeurs prennent la liberté de faire pousser leur propre tabac chez eux. Le tabac est une plante, donc un produit de la nature, sur laquelle il ne peut exister de brevet. Il est donc illégal d’interdire aux utilisateurs de faire pousser du tabac, tant que celui-ci se limite à la consommation personnelle et ne donne pas lieu à un trafic commercial. Ou bien, si le gouvernement veut rester logique, puisqu’il interdit la culture de plantes telles que la marijuana, il doit aussi interdire la culture du tabac, mais aussi sa vente.
Cette solution présente plusieurs avantages :
1 - Tout d’abord, l’accoutumance sera beaucoup moins forte et l’arrêt du tabac en sera facilité. Rien n’empêchera d’ailleurs les laboratoires fabricants de patches de continuer à les vendre. Ils en vendront moins, c’est tout.
2 - L’état devra revoir les taxes à la baisse, ce qui favorisera les débitants de tabac et diminuera la contrebande.
3 – Les cigarettes ne contenant plus « d’exhausteurs de goût » sembleront sans doute moins attractives aux utilisateurs, ce qui facilitera l’arrêt du tabac, ou tout au moins une utilisation moindre. Il sera possible de ne fumer que deux ou trois cigarettes par jour sans créer très vite une sensation de manque.
4 – Enfin, les fumeurs ne se sentiront plus brimés et culpabilisés par ceux-là même qui les exploitent.
Les seuls capables de prendre les bonnes décisions sont nos gouvernants. S’ils sont aussi honnêtes qu’ils le prétendent, qu’ils les prennent !
Les religieux de toute confession contre le mariage des homosexuels
On a encore vu récemment de nombreux défilés organisés par différentes associations, essentiellement religieuses, dans le but d’amener le gouvernement à revenir sur le mariage des homosexuels. Il est bien entendu que chacun est libre de ses opinions et a le droit de les exprimer. Mais je pense dans ce cas que les églises se mêlent de ce qui ne les regarde pas. Le mariage pour tous ne modifie pas le mariage religieux, mais le mariage civil, celui qui a lieu en mairie. Or, la France étant un état laïc, l’Eglise n’a absolument aucune légitimité à s’opposer à ce projet.
Cela étant dit, il est tout à fait loisible aux représentants de l’Eglise et à leurs ouailles de faire entendre leur point de vue. Je me permettrai donc, en retour, de faire valoir le mien, en tant que citoyen libre.
L’Eglise estime que le mariage est une chose sacrée, qui doit consacrer uniquement l’union d’un homme et d’une femme. Elle oublie un peu vite les abus qui ont été constatés au cours des siècles passés, où l’on a vu parfois des filles très jeunes mariées à des hommes qui avaient le triple de leur âge, dans des mariages arrangés où seuls les intérêts des familles entraient en jeu. Le mariage en ces temps-là n’était pas une affaire d’amour, mais une affaire d’intérêt. L’Eglise y a souscrit, parce qu’elle y trouvait son compte. De même qu’elle a accepté sans sourciller que des enfants en bas âge deviennent supérieurs d’abbayes aux rendements économiques fort profitables à certaines familles. L’intérêt motivait les mariages. Et non l’amour comme c’est devenu le cas aujourd’hui.
Avant de porter un jugement sur un phénomène qui concerne une frange de la population qui lui est étrangère pour une bonne part, elle devrait commencer par s’intéresser au sort de ces prêtres qui vivent maritalement, qui peut-être aspireraient au mariage, mariage qu’on leur refuse pourtant au titre qu’un représentant de Dieu doit mener une vie de chasteté. Ce qui n’empêche pas un pourcentage important de prêtres de mener une vie maritale avec des femmes qu’ils n’ont pas le droit d’épouser et dont ils ne peuvent reconnaître les enfants qu’ils ont eus avec elles. En quoi un homme marié ferait-il un plus mauvais prêtre ? Sa foi en serait-elle diminuée ? Il serait sans doute mieux à même de comprendre les femmes. Ces femmes que l’Eglise considère encore à ce point inférieures qu’on leur dénie la capacité à mener une vie de prêtrise. En quoi la foi d’une femme serait-elle moins puissante que celle d’un homme ?
Ces deux remarques prouvent qu’avant de porter des jugements définitifs sur un phénomène de société comme l’homosexualité, l’Eglise ferait bien mieux de balayer devant sa porte. Mais il ne s’agit que d’un avis personnel ; ce n’est pas mon rôle de remettre cet état de fait en question. Il revient aux prêtres eux-mêmes d’agir pour faire évoluer les choses, s’ils en ont la volonté. Et aux femmes catholiques d’œuvrer pour accéder à la prêtrise. L’Eglise anglicane l’a bien permis. Pour l’Eglise catholique n’en ferait-elle pas autant ?
Mais l’Eglise est connue pour son immobilisme. En ce qui concerne le mariage des homosexuels, elle en fait une fois de plus la preuve. Elle est incapable de voir que le monde évolue. Autrefois, l’homosexualité était considérée comme une tare, une maladie mentale. Si l’on remonte dans le temps, les homosexuels – que l’on appelait les bougres – étaient pourchassés, voire brûlés vifs pour sodomie. On ne les brûle plus de nos jours, mais un certain nombre d’abrutis à l’esprit étroit aiment encore à « casser du pédé ». Ces imbéciles, issus de l’Extrême droite, trouvent là le moyen d’exprimer leur lâcheté et leur violence en s’abritant derrière ce qu’ils croient être la « norme ». Il suffit pour s’en convaincre de voir comment ont été traités les femens et la journaliste Caroline Fourest au cours de la manifestation des intégristes. La violence est l’intelligence des imbéciles et ils en ont apporté une fois de plus la preuve.
Heureusement, les intégristes ne sont pas légions, même s’ils font beaucoup de bruit pour se faire entendre. Les mentalités évoluent lentement et les homos sont de mieux en mieux acceptés dans la société, notamment grâce aux jeunes qui ont l’esprit beaucoup plus ouvert que leurs aînés sur ce sujet. Il est probable que dans deux ou trois générations, nos descendants s’étonneront que leurs ancêtres aient pu faire autant de drame pour un phénomène aussi banal que l’homosexualité. Au Pays-Bas, où le mariage des homos se pratique depuis plusieurs années, les jeunes s’étonnent qu’autrefois les homos ne pouvaient pas se marier. Cette coutume est entrée dans les mœurs.
Mais la France, « fille aînée de l’Eglise », est toujours en retard face à ces phénomènes. Les partisans de l’Eglise proclament haut et fort qu’ils « aiment les homosexuels ». La peur de passer pour homophobe, probablement. Il me semble qu’il s’agit là encore d’une nouvelle hypocrisie ! Ils déclarent aimer les homos, mais ils refusent de leur accorder les mêmes droits qu’à eux-mêmes. Encore une fois, il ne s’agit que du mariage civil et non pas du mariage religieux. L’Eglise n’est donc pas concernée et le mariage religieux n’est absolument pas remis en question.
« Aimer son prochain comme soi-même », c’est l’accepter tel qu’il est, et non tel que l’on voudrait qu’il soit, c’est-à-dire à notre propre image. La différence nous enrichit mutuellement. Sachons l’accepter et même l’apprécier. Et que les Chrétiens n’oublient pas non plus cet autre précepte enseigné par le Christ : « Tu ne jugeras point ! » Et à propos de la violence faite aux femens : « Pardonne à celui qui t’a offensé ! » Encore un précepte christique que les Intégristes ont oublié. Et ces gens-là se prétendent chrétiens ?
J’aimerais aussi profiter de l’occasion pour répondre à monsieur Serge Dassault qui, une fois de plus, a loupé une belle occasion de la boucler. « Monsieur Dassault, vous avez fait une fois encore la preuve de votre étroitesse d’esprit et de votre homophobie stupide. Le mariage des homosexuels ne changera rien à propos de la sexualité des Français. Il y aura toujours la même proportion d’homos que par le passé. Et la France ne deviendra pas un pays d’homos. Tout continuera comme avant. Votre rapprochement avec la décadence de la Grèce est totalement absurde. L’homosexualité était pratiquée à Rome depuis bien avant sa décadence, en raison de l’absence de femmes dans les armées, par exemple, et cela n’a pas empêché cette civilisation de conquérir le monde. Rome s’est effondrée pour d’autres raisons, qui d’ailleurs ne sont pas sans rapport avec l’avènement du christianisme, lorsque l’on y regarde de plus près. Car lorsque la civilisation romaine s’est effondrée, elle était dominée par l’Eglise chrétienne, et non par les dieux latins. Alors, avant d’affirmer n’importe quelle ânerie, on réfléchit.
Ce que feraient bien de faire les représentants de l’Eglise. De nouveau, ils manquent de clairvoyance. Ils se sont farouchement opposés au divorce ; le divorce est devenu une pratique courante. Dans les années soixante, ils ont combattu le droit à la contraception, estimant qu’il ne revenait qu’à Dieu de décider si une femme devait attendre un enfant ou non ; la loi Neuwirth a mis la pilule en vente libre et les femmes ont pu ainsi maîtriser leur sexualité. Personne ne songerait à remettre aujourd’hui cette loi en question. Ils se sont ensuite opposés au droit à l’avortement, même en cas de viol. Certains abrutis ont même osé prétendre que lorsqu’une femme est violée, son corps refuse la grossesse, et, si celle-ci se produit, c’est que la femme était consentante. Pardonnez-moi, mais il faut bien constater qu’il y a des coups de pied au cul qui se perdent ! La courageuse Simone Weil a su affronter un parlement essentiellement masculin pour faire passer la loi en faveur de l’avortement. A part les gens d’Extrême droite, personne de nos jours ne propose de remettre ce texte en question.
L’Eglise confond tout. A ses yeux, et malgré ce qu’elle prétend, l’homosexualité reste une maladie, une perversité, une déviation de la nature. Ce qui est absolument faux, bien sûr. L’homosexualité existe dans la nature. Elle fait partie de l’ordre des choses. Les personnes concernées le savent et le découvrent très tôt. Ils ne choisissent pas leur sexualité : elle s’impose à eux. Ces gens n’aspirent qu’à une chose : mener leur vie sereinement, comme tous les autres citoyens, sans être en but à des jugements imbéciles. Contrairement à ce que peuvent imaginer ces individus qui les stigmatisent, Ils ne souffrent pas de leur homosexualité ; ils souffrent du regard des autres, de ceux qui se permettent de les juger et qui s’arrogent le droit de décider à leur place.
Certains homosexuels chrétiens n’accepteront pas de se marier en vertu de l’argument prôné par l’Eglise : un enfant doit avoir un père et une mère. C’est leur choix et il doit être respecté. Mais le mariage concerne également des personnes qui n’appartiennent pas à la communauté chrétienne. Et même des homos chrétiens qui désireront malgré tout se marier. Encore une fois, il s’agit d’un choix personnel QUI NE REGARDE PERSONNE D’AUTRE.
Reste le problème de l’adoption.
Les enquêtes menées auprès d’enfants ayant été élevés par des couples homosexuels prouvent de manière irréfutable qu’ils ne sont absolument pas traumatisés par cet état de fait. Ils suivent une évolution normale. Leurs parents ne les amènent pas dans des endroits louches, ils vont à l’école, sont soignés lorsqu’ils sont malades et reçoivent la même affection que dans une famille hétérosexuelle. Adultes, ils ne deviennent pas homosexuels, sauf ceux qui le sont par nature. Mais ils auraient vécu la même chose dans une famille hétéro.
Nombre de couples homos vivent déjà avec des enfants. La possibilité de se marier n’est qu’une nouvelle option, une manière de concrétiser DE MANIERE CIVILE – et non religieuse – un état de fait. Quant à l’adoption, elle concernera des enfants pauvres, promis à une vie incertaine. L’adoption par un couple de personnes aimantes, qu’elles soient homos ou non, leur offrira un foyer où ils trouveront de affection et protection. Ne vaut-il pas mieux qu’un enfant, adopté ou non, soit élevé dans une famille unie, qui comporte deux hommes ou deux femmes, que dans une famille hétéro où le père bat la mère ? Phénomène que l’on rencontre à tous les niveaux de la société.
Mais l’Eglise a peur du « sexe ».
Dans homosexuel, il y a « sexuel ». Dans cette affaire, j’ai l’impression que c’est ce seul aspect que retient l’Eglise. Elle oublie qu’à la base d’un couple, il y a tout d’abord de l’amour. Le sexe n’est qu’une facette de cette relation. Elle n’a pas plus d’importance dans la vie d’un couple homosexuel que dans celle d’un couple hétéro. La vie à deux est faite de beaucoup d’autres choses : la volonté d’être ensemble, de se soutenir mutuellement, de bâtir des projets, de s’apporter mutuellement de la tendresse. Celle-ci n’est pas réservée aux couples hétéros. Elle fait partie intégrante de la vie des homos.
Conclusion
Il faudra bien un jour que les différentes communautés religieuses, ainsi que les représentants de toutes les écoles de pensée prennent conscience d’une chose : chaque être humain est libre. Chacun a le droit inaliénable de mener la vie qu’il souhaite à partir du moment où il n’empiète pas sur la liberté des autres (ce que font sans sourciller les intégristes !). Lorsque deux adultes consentants ont décidé de mener leur vie d’une certaine manière, même si celle-ci n’entre pas dans ce que les prétendus bien-pensants appellent la norme, personne n’a le droit de porter un jugement. Le monde est en perpétuelle évolution. Si les églises n’acceptent pas de s’adapter à cette évolution inéluctable, elles perdront inexorablement leur crédibilité et leurs fidèles se détourneront d’elles. Le mouvement est déjà bien avancé en ce qui concerne la religion catholique.
Elle ferait bien d’y réfléchir.
Je précise que je ne suis pas homosexuel. Je respecte simplement la liberté de chacun.