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UN VOYAGE AUX CORMORANS, L'ILE QUI N'EXISTE PAS
L'ile des Cormorans est-elle vraiment imaginaire ? C'est ce que l'on pourrait croire puisqu'on ne la trouve pas sur les cartes habituelles. Pourtant,  j'y suis allé. Et je vous en ai rapporté des photos, ainsi que quelques légendes. Laissez-vous guider...

Au départ de Lorient, le bateau vous amène au port de Tréparsec, la seule ville de l'île.

Une rue de Tréparsec, non loin de la maison de presse des Joncourt

La fête de la Mer. Elle a lieu début juillet , en hommage à l'océan. Il reste encore beaucoup de pêcheurs aux Cormorans.

La côte, à l'est de Tréparsec, non loin de la maison des Joncourt

Bateaux à voiles rouges, typiques des Cormorans. Certains d'entre eux allaient pêcher jusqu'à Terre-Neuve. La légende prétend que certains marins des Cormorans ont découvert l'Amérique avant Christophe Colomb. Mais les Cormoriens ont toujours tendance à exagérer.

ANSE DE L’AIGLE

Lieu-dit de la « bête marine ».
La légende dit que c’est en ce lieu que disparut Ahès-Dahyat, fille d’un roi de l’île. Elle avait vendu son âme au Démon et tuait ses amants en les précipitant, après une nuit d’amour orgiaque, dans le Trou du Diable. Après qu’il eut tué la Bête qui dévastait l’île, St Gonoen subit les assauts impudiques de la princesse perverse. Il lui résista, mais elle le poursuivit jusqu’à cet endroit, où il plongea dans les flots en furie pour lui échapper. Il aurait dû périr noyé, déchiqueté par les lames, mais Dieu le transforma en aigle et il s’envola. Ahès-Dahyat fut emportée par un maelström. Depuis, cette anse sauvage, peuplée par les cormorans et les goélands, est réputée abriter une bête étrange, mi-femme, mi-poisson, appelée la Kori-morgane. Elle n’est autre qu’Ahès-Dahyat, métamorphosée en monstre marin. Les pêcheurs affirment qu’on peut l’apercevoir, au crépuscule, les jours de grandes marées.

Pendant longtemps, l’île des Cormorans fut le refuge de pirates sanguinaires, qui attiraient les bateaux en allumant des feux sur les côtes. Le plus célèbre d’entre eux fut Jacques la Lame. Mais l’île des Cormorans est aussi surnommée l’île des papillons. Ils y sont très nombreux en été. D’aucuns pensent qu’il s’agit là des âmes des morts revenus hanter l’île des naufrageurs

La plage des Mouettes, telle qu’on la voit depuis la maison de Daniel Le Guen. Dans les rochers, sur la gauche, on peut trouver de superbes homards.

LA POINTE DES NAUFRAGEURS

LE VIEUX GARDIEN DE PIERRE
Il est situé près du cromlech qui domine la plage des Cormorans et le Vieux Fort. Selon les anciens, il s’agit d’une divinité bienfaisante qui protège l’île contre les esprits mauvais issus de la mer. On prétend que, les jours de grande tempête, le vieux gardien tourne sa lourde tête en direction de la mer. Au printemps, les filles de l’île venaient lui offrir des fleurs et des rubans de couleur. La tradition existe encore.  

LE VIEUX FORT

Situé non loin de la demeure de Daniel Le Guen, il appartient à ce dernier. Les autochtones prétendent qu’il sert de repère à l’Ankou, le valet de la mort, dans la mythologie bretonne.


Extrait du roman
La vieille Catherine sursauta et jeta autour d'elle des regards affolés.
- Faut pas se moquer de ces choses-là, M'sieur le docteur, rétorqua-t-elle d'une voix où se mêlaient la peur et l'indignation. Des fois, la nuit, on entend son chariot qui grince, le "Karrigen An Ankou!", avec ses clochettes maudites. Et le lendemain, il y a un mort. Tenez!  
Elle désigna, à l'horizon, les ruines noyées dans une brume légère.
- Vous voyez le Vieux Fort, là-bas ? On dit qu'Il y rôde encore!
- Si c'est vrai, il est bien discret. Ca fait plus de trente ans que je vais m'y promener, et je ne l'ai encore jamais aperçu.
- Méfiez-vous, M'sieur le docteur! Vous l'avez pas vu, mais Il était là.
Elle le fixa intensément, puis ajouta:
- Vous devriez pas aller par là aujourd'hui! Vous devriez pas!

LA PRESQU'ILE DES TONNANTS
On peut apercevoir, au premier plan, la langue de sable recouverte par les flots à marée haute. Au loin, on distingue la balise.

LA BALISE DE LA PRESQU’ILE DES TONNANTS
Elle se situe au point le plus élevé de la presqu’île. Elle fut le théâtre de l’affrontement final du roman.

La presqu’île des Tonnants. N’est-ce pas Daniel et Gwennaëlle que l’on aperçoit ?

LA BETE DE ST GONOEN

Extrait du roman.

- La légende dit qu'il s'agit d'un monstre envoyé par le diable pour dévaster l'île. Mais le prêtre de l'époque, Gonoën, lui fit face et implora l'aide de Dieu. Celui-ci lui ordonna de frapper le sol de son bâton par trois fois. Gonoën fit ce que Dieu lui disait, et le monstre fut transformé en rocher! Il paraît que l'on peut encore voir l'empreinte du bâton dans le sol, quelque part sur le promontoire.

LE TROU DU DIABLE

Extrait du roman
- Autrefois, commenta Gwenaëlle, ce lieu était réputé pour servir de théâtre aux défis que se jetaient entre eux les pirates qui infestaient l'île. Vers le milieu, la faille ne fait pas plus de deux mètres de large, et s'ouvre sur un abîme terrifiant, où se ruent les lames venues du large. L'usage voulait que l'on sautât par-dessus le vide, afin de prouver son courage. Nombre d'hommes y ont perdu la vie.

ANSE DES KORRIGANS

Située à l’ouest de la presqu’île des Tonnants, c’est une plage sauvage dangereuse en raison des courants violents. Les battue par les flots et les vents, où la baignade est Cormoriens affirment que les dunes qui la bordent servent de refuge aux korrigans et aux farfadets.

La légende prétend que des lutins rôdent sur les Cormorans, invisibles aux humains. Parfois, on retrouve des traces de leur passage sous la forme de ces dispositions particulières dont personne ne connaît la signification exacte.

Falaises de Kervraz, vues depuis la Presqu'île des Tonnants

Anse rocheuse, près de la route de Kervraz, après la presqu’île des Tonnants. C’est à cet endroit sinistre que fut découvert le corps de Judith

LA GROTTE MARINE

Elle ne porte pas de nom officiel. Les vieux Cormoriens affirment qu’elle sert de refuge à la Kori-morgane. Son exploration est très dangereuse. Chaque année, plusieurs touristes trouvent la mort pour avoir bravé l'interdiction. Les vieux Cormoriens affirment que c'est le monstre marin qui dévore leurs âmes.

LES AIGUILLES DE KERAGLEN

Extrait du roman

- Vous connaissez Yves Salaün ?
- Bien sûr!
- Eh ben, son grand-oncle, François, il avait une barque. Il allait pêcher jusqu'aux Glénans avec. Un jour, il est pas revenu. On  a retrouvé sa barque, de l'autre côté du Vieux Fort. Y avait plus personne à bord. Mais c'est pas là le plus bizarre. J'étais petite à l'époque, mais je me rappelle bien ce qui s'est passé après.
- Et quoi donc ?
Catherine ouvrit des yeux ronds de hibou et frémit d'une épouvante rétrospective.
- Toutes les nuits, la barque, elle partait en mer. Toute seule! Les rames bougeaient comme si quelqu'un les avait tenues. Et le matin, elle revenait, comme ça. Personne a jamais su où elle allait. Une nuit, y a trois gars qu'ont voulu la suivre. C'était pas des gars d'ici. Ils venaient de Lorient, ou de Belle-Isle, je sais plus. On a essayé de les empêcher. Mais ils ont rien écouté. Alors, ils sont partis.
Elle leva un doigt inquiétant vers le docteur.
- Ils sont partis, mais ils sont jamais revenus!

LA BAIE DE LA CAILLE
ET LE MYTHE DE LA DAME BLANCHE

La Caille est le surnom familier que les vieux Cormoriens donnent à la Dame Blanche. C’est la légende la plus étonnante de l’île. On dit qu’elle serait hantée par une femme à la beauté extraordinaire, toujours vêtue d’une longue robe blanche qui lui descend sur les pieds, mais faite de voiles transparents qui laissent apparaître ses jambes longues et fines. Elle est coiffée d’une sorte de turban de couleur bleu marine qui laisse échapper une belle chevelure blonde. A son cou, un collier porte une superbe aigue-marine.
Les avis sont partagés à son sujet. Certains croient que c’est un fantôme néfaste acharné à mener à leur perte les malheureux qui croisent son chemin. Plusieurs témoignages confirment que des hommes sont devenus fous après l’avoir rencontrée. Mais d’autres, au contraire, sont persuadés qu’il s’agit d’une divinité très ancienne, protectrice des Cormorans. Elle est parfois associée à la Vierge, car aucune homme jamais n’a pu l’approcher. Elle est censée protéger les femmes enceintes et les enfants. Nombre de gamins de l’île affirment l’avoir aperçue, ce qui fait dire aux vieux que seuls les enfants peuvent la voir.
Mais cette légende intrigue les scientifiques. En effet, plusieurs hommes  étrangers à l’île disent l’avoir rencontrée. Leurs témoignages sont étrangement similaires. Tous affirment qu’il s’agissait d’une femme d’une trentaine d’années, très belle, qui se promenait sur la lande. Certains ont cru avoir affaire à une vacancière, d’autres à une fille de l’île. La plupart l’ont raccompagnée jusque chez elle et sont repartis après avoir bavardé un moment avec elle. Rien d'extraordinaire, sauf que l’endroit où les témoins ont raccompagné la Dame est une vieille chaumière que l’on peut apercevoir sur la lande, dominant la baie de la Caille. Détail troublant : elle est en ruines depuis plus d’un siècle ! Or, tous les hommes ayant vu la Dame Blanche affirment que la maison paraissait habitée le jour où ils l'ont raccompagnée.

LE MANOIR DE KERMOEUR

Il est situé non loin de la Baie de la Caille. Depuis ses fenêtres, les touristes espèrent apercevoir la Dame Blanche.

LE MENHIR dit « l’homme sans nom »

A l’est de Tréparsec, près de l’Hotel des Flots, se dresse un menhir solitaire. On l’appelle l’Homme sans nom. D’après la légende, il s’agirait du seul homme dont la Dame Blanche ait été amoureuse. Mais la Kori-morgane avait jeté une malédiction sur lui. S’il tentait d’approcher la Dame Blanche, il serait transformé en pierre. Il n’a pas voulu écouter les avertissements de ses amis. Le jour où il a aperçu la Dame Blanche, il s’est avancé vers elle. Elle a tenté de l'arrêter, disant qu'elle ne voulait pas qu'il meure, mais l'amour était trop fort. Au moment où ils allaient se toucher, il fut transformé en menhir. Les gens de l’époque ont cru que de prononcer son nom provoquerait l’apparition de la Kori-morgane et ils évitèrent de le dire à haute voix. Avec le temps, on l’oublia. On dit aussi que le vent, en passant sur lui, murmure comme une voix de femme. C’est celle de la Dame Blanche qui pleure son amour impossible. Et si l'on colle son oreille contre la pierre, on peut entendre, en étant très attentif, le coeur de l'inconnu qui bat encore...

LOIN EN MER

L'ILE DE LA SOUFFRANCE

Elle est aussi appelée l'île de la Désolation. C'est un petit îlot situé au sud des Cormorans, dont les abords sont redoutés des marins en raison des récifs affleurants. Une coutume voulait que l'on y exilât, autrefois, les femmes adultères. Elles finissaient par y mourir de faim et de soif.

LES CROCS DE L’ENFER

Petite île perdue au sud des Cormorans. A cet endroit affleurent des îlots que les grandes marées découvrent. Une croyance locale affirme qu’un célèbre pirate y a caché son trésor. Son nom était Jacques la Lame, parce qu’il avait l’habitude de couper ses ennemis en deux dans le sens de la longueur. Après une campagne acharnée, il fut pendu à la fin du XVIIème siècle, mais son magot ne fut jamais retrouvé. Depuis, des chercheurs audacieux, persuadés qu’il se trouve enfoui quelque part sous le sable des Crocs de l’Enfer, ont tenté de l’exhumer. Nombreux y ont perdu la vie, car l’abord de l’îlot est extrêmement dangereux. Auri sacra fames...

 
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