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L'ESCLAVAGE

Origine
L'esclavage a existé depuis aussi longtemps qu'il a existé des sociétés humaines. Sans doute est-il apparu à l'époque où l'homme s'est sédentarisé, et où il a estimé plus pratique de faire accomplir les taches difficiles et dégradantes par des prisonniers capturés au cours des combats.
Au fil des millénaires, l'esclavage a pris des tournures surprenantes. Ainsi, dans certaines sociétés, certains esclaves vivaient très bien, et possédaient même leurs propres esclaves. Les esclaves constituaient un peuple à part, entièrement soumis au peuple dominant la cité, mais également hiérarchisé.
Bien que l'Humanisme soit apparu en Europe au XVIème siècle de l'ère chrétienne, cela n'a pas empêché les Européens de déplacer de nombreux peuples africains vers les nouvelles colonies américaines à partir de cette même époque. Il faudra attendre le milieu du XIXème siècle pour que cette pratique soit condamnée officiellement. Ce qui n’empêcha pas certains peuples de continuer à le pratiquer presque ouvertement pendant encore plus de deux siècles.
L'esclavage disparut ensuite durant les quatre siècles de l'Age d'Or, jusqu'au XXVème siècle de l'ère chrétienne, date à laquelle les bouleversements du Jour du Soleil plongèrent le monde dans le Chaos.

La spoliation
Une nouvelle forme d'esclavage réapparut alors. Les connaissances technologiques de l'Age d'Or avaient en effet amené l'utilisation de robots et d'androïdes qui effectuaient toutes les tâches autrefois dévolues aux esclaves. Lorsque ces androïdes disparurent, les peuples survivant retrouvèrent les habitudes ancestrales consistant à employer les services des ennemis capturés au cours des combats. Cependant, afin de leur ôter toute velléité de rébellion, on prit l'habitude de leur ôter toute volonté, grâce à une légère intervention chirurgicale, la spoliation, qui annihilait les centres correspondant dans le cerveau. Ainsi apparut une population nouvelle d'êtres sans personnalité, dévolue à tous les travaux les plus durs, et corvéables à merci. La spoliation étant irréversible, les prisonniers destinés à la spoliation perdaient ainsi tout espoir de libération.

Rôle des amanes
Lorsque les amanes conquirent le monde, ils tentèrent de faire cesser cette pratique. Mais les habitudes étaient tellement ancrées dans les moeurs qu'ils durent renoncer à cette politique généreuse, sous peine de s'aliéner la plupart des peuples qu'ils tentaient de séduire. Au fil du temps, ils parvinrent néanmoins à pratiquer eux-mêmes la spoliation, sauvant ainsi nombre d'esclaves de la mort lente à laquelle les promettaient les maladresses des charlatans chargés de cette besogne à l'origine.
La spoliation se pratique encore de nos jours, malgré les voix qui s’élèvent contre cette coutume d’un autre âge. Le comte Dorian de Gwondaleya se dressa lui-même contre elle, sans succès. L’esclavage fait partie de la structure sociale du monde amanite. Même dans des cités aussi civilisées que Avallon, Gwondaleya ou Burdaroma, l'esclavage fait partie de la vie courante, et personne ne s'en étonne.
Cependant, le fils de Dorian et de Solyane, le roi Palléas, a réussi à faire accepter des mesures limitant, puis interdisant la spoliation sur son royaume. Encouragés par cet exemple, des penseurs, des philosophes, des poètes, des conteurs, des écrivains, et de nombreux artistes se dressent contre l’esclavage dans de nombreux empires. Mais leur tâche s’avère difficile, et plusieurs d’entre eux ont été menacés, voire emprisonnés, malgré le soutien des amanes.
Certains chevaliers refusent que l’on pratique la spoliation sur leurs prisonniers de guerre, par souci d’humanité, ou d’intérêt. Un esclave non spolié se vend trois fois plus cher. Mais il est aussi beaucoup plus dangereux et peut toujours s’échapper.

Les trois classes d’esclaves spoliés
- Les tenartes, employés pour les tâches agricoles ou minières.
- Les ouvroks, utilisés dans les travaux industriels ou les tâches de voirie ou d'entretien des cités.
- Les ferroskos, ou soldats esclaves, dressés au combat. Ils sont dévolus à la défense et à la garde des cités. Leur absence d'esprit de conservation en fait des guerriers redoutables.
Selon une vieille coutume, les enfants engendrés par ces esclaves sont spoliés à leur tour en bas âge, puis éduqués pour une tâche précise, ce qui évite aux maîtres d'avoir à racheter de nouveaux esclaves.
On peut aussi considérer comme esclaves les filles follieuses utilisées dans les lupanars des bas-fonds des cités. Certaines sont spoliées, d’autres non.

Les marchés aux esclaves
Dans toutes les cités, le marché aux esclaves est un lieu important, qu'il est de bon ton de fréquenter. Les Maîtres, nobles ou non, s'y retrouvent, autour de tables où l'on sert des mets raffinés. Les propriétaires sont de deux sortes. Il s'agit généralement de marchands spécialisés dans le commerce des esclaves spoliés. Mais on rencontre également des maîtres venus se séparer d'esclaves en surnombre. Certains sont même connus pour pratiquer "l'élevage" de ces esclaves. Ils pratiquent alors la spoliation eux-mêmes, malgré l'interdiction des amanes.

 
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