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LES COMMUNICATIONS


LES VOYAGES
Alors qu'à l'époque du Chaos, les voyages étaient pratiquement inexistants, en raison de l'insécurité qui régnait dès que l'on franchissait les limites du territoire où l'on vivait, l'ère amanite a ouvert une nouvelle voie aux migrateurs de toutes sortes. Sans doute à cause de la diminution de la population humaine, les grandes migrations de peuples entiers fréquentes dans l'antiquité ne se sont pas reproduites. Celles-ci, qui avaient toujours lieu d'est en ouest, n'existaient plus au début de l'ère amanite.
Les peuples restaient farouchement attachés à leurs terres, et rares étaient les inconscients ou les audacieux qui osaient s'aventurer hors de leur domaine. Même les habitants des cités surves apprirent à demeurer dans leur villes souterraines. Sans doute faut-il voir là, en plus des craintes du danger qui régnait au dehors la peur des terribles épidémies qui avaient décimé la population humaine depuis cette période que l'on a apelée le Jour du Soleil.
Pendant la période du Chaos, les seuls voyages importants furent effectués par les habitants des cités Surves, qui se visitaient régulièrement, par le moyen des aérodynes, qui leur évitaient de se mêler aux populations retournées à la barbarie qui vivaient dans les zones incontrôlées. La frayeur de ces peuples inconnus fut telle qu'en dehors des quelques tentatives de reconquête dirigées par les Surves à différentes époques, et qui toutes se soldèrent par un échec, la population surve demeura ignorante de l'évolution des peuples de l'extérieur. Ceux-ci, par ailleurs vivaient en totale autarcie. Et s'il exista, en certains endroits, des aventuriers qui parcoururent le monde à différentes époques, leur exemple fut rarement suivi, et le monde morcelé et frileux qui succéda à l'Age d'Or demeura figé pendant plusieurs siècles. Jusqu'à l'avènement de la civilisation amanite.
Les premiers grands voyageurs furent les conteurs, appartenant à cette caste particulière fondée par Kalkus de Rives. Les conteurs étaient chargés de prendre contact avec les populations convoitées par les amanes. Puis venaient les amanes eux-mêmes, qui jetaient les bases des futures cités amanites.
LES CARAVANES
Au fur et à mesure que s'édifiait la civilisation amanite, des pistes furent ouvertes pour relier les différentes cités. Alors apparurent les Saf Therans, les Convoyeurs.
Les Saf Therans constituèrent rapidement une population à part, n'ayant aucune attache, et dont l'occupation principale consistait à convoyer les marchandises d'une cité à l'autre, au moyen de caravanes.
Avec le temps, ces caravanes se sont développées, et sont devenues de véritables villes ambulantes.
Elles sont constituées de dizaines, voire de centaines de chariots tirées par des animaux particuliers, que l'on ne rencontre que dans l'environnement des saf Therans. Il s'agit des hyppodions, sortes de chevaux géants issus des anciennes races de chevaux de trait de l'ère antique, et bien sûr des golieuthes, ces animaux conçus artificiellement à l'époque de l'Age d'Or, mais qui se révélèrent viables.
Les golieuthes, résultant du croisement génétique entre les proboscidiens et les boeufs, pèsent généralement de trois à six tonnes, et sont capables de tirer des charges pesant jusqu'à deux fois leur poids. Les femelles fournissent un lait, le shalek, qui constitue l'aliment de base des Saf Therans. Les Saf Therans prennent grand soin de leurs animaux, qui constituent leur seule richesse. Le soir, au campement, les animaux sont nourris avant les maîtres, et il ne viendrait pas à l'idée d'un Convoyeur de se reposer si ses bêtes n'ont pas eu le confort qu'elles méritent. Les Saf Therans vivent constamment sur la piste, et n'acceptent de demeurer dans une cité que lorsque les femelles sont pleines. Ils attendent alors qu'elles aient mis bas pour reprendre la piste. Certains vieux Convoiyeurs ont ainsi effectué plusieurs fois le tour du monde.
Les chariots peuvent être aussi bien des wagons montés sur des roues, que ce que l'on appelle des charrodes, une survivance de l'ère de l'Age d'Or, qui reposent sur des plaques anti-gravifiques répulsives. Leur avantage est de pouvoir circuler sur des terrains de toutes sortes, depuis le sable le plus fin jusqu'aux marécages les plus boueux en passant par les sols rocailleux. Leurs seules limites sont imposées par les possibilités des animaux eux-mêmes.
Les Saf Therans vivent suivant une organisation sociologique bien particulière. Comme dans toute cité, il existe des instances dirigeantes, dont la tâche essentielle est de deux ordres. Tout d'abord, ce sont elles qui définissent les buts de la caravane, et qui négocient les conditions de transport des marchandises. Leur autre tâche est la surveillance de l'ordre dans la caravane. Il existe ainsi un roi de la caravane, que l'on nomme le Sheraf. Il est désigné au début de chaque voyage, et choisi parmi les plus anciens. Il est assisté par un juge, le "sahar Faïn", qui est chargé de faire régner la loi des Convoyeurs sur la caravane. Il règle ainsi les différents pouvant survenir entre les convoyeurs, ou bien entre ceux-ci et les Voyageurs ou les guerriers chargés de défendre la caravene contre les attaques extérieures. La peine la plus grave pouvant intervenir contre un Saf Theran est l'exclusion, qui consiste à abandonner le convoyeur indélicat sur le bord de la piste, avec seulement une journée de vivres devant lui. La peine de mort n'existe pas chez les Saf Therans, mais l'exclusion se révèle pire que la mort elle-même. En effet, les Saf Therans n'ayant jamais connu la solitude en raison même de leur existence nomade mêlée à celle de tous les autres, le fait de se retrouver seul dans une contrée inconnue et hostile est teriffiante. L'exclusion est-elle aussi rarement appliquée.
Lorsqu'une caravane est reçue dans une cité, elle s'installe dans un endroit spécialement installée pour elle, que l'on appelle le baarschen. Il s'agit d'une vaste étendue située en dehors des murs de la cité, et pourvue de toutes les commodités, comme l'adduction d'eau nécessaire au confort des Convoyeurs. Le Baarschen abrite généralement les bâtiments officiels dans lesquels se déroulent les transactions avec les commerçants des cités et les assureurs qui prennent en charge les risques afférant aux voyages. De même, dans certaines cités, comme Gwondaleya et Burdaroma, des bâtiments d'accueil sont construits pour accueillir les Voyageurs, les compagnons inévitables des Saf Therans.
Comme toute ville, une caravane comporte des endroits privilégiés, comme la Gymna, qui est une sorte d'école ambulante où les enfants des convoyeurs apprennent à lire et à compter, ainsi que les rudiments de leur civilisation si particulière. Le "Khomat" est une tente réservée où se réunissent les membres les plus importants de la caravane, le soir venu, afin de prendre les décisions importantes concernant l'avance de la caravane. Les femmes des convoyeurs étant d'une fidélité exemplaire, "L'Arsheven" est un endroit conçu pour accueillir les guerriers escortant la caravane.
La fidélité des Convyeurs connaît d'ailleurs une exception très curieuse. Afin de mélanger les sangs, il est d'usage, lorsque que deux caravanes se croisent, que les couples se mêlent également. Si des enfants naissent de ces unions passagères, ils sont élevés sans aucune différence. Il ne s'agit pas d'un échange que les hommes font de leurs femmes ou de leurs filles, les choix se font suiovant les affinités personnelles, sans obligation aucune. Les Convoyeurs estiment d'ailleurs qu'il n'existe pas de différence entre les hommes et les femmes. Celles-ci sont les égales de leurs compagnons, et il existe de nombreuses femmes chef de convois.
LES VOYAGEURS
Aux côtés de la population des Saf Therans, on rencontre toute une faune interlope, n'ayant aucun bien en propre, et qui suit les caravanes augré des déplacements. Ils s'agit des Voyageurs. Il est difficile de définir simplement cette frange de population, en raison de ses origines et de ses motivations totalement disparates. On pense qu'à l'origine, les Voyageurs furent contitués en partie par des citadins ayant envie de s'expatrier, ou tout simplement de mener une vie nomade, mais sans pour autant mener la vie des convoyeurs, et en partie par des repris de justice bannis par les leurs. Avec le temps s'est constitué autour de la population des Convoyeurs tout un peuple misérable, qui tire sa subsistance de la caravane elle-même. Les Voyageurs et les Saf Therans sont complémentaires, puisque les premiers effectuent les tâches lourdes comme le chargement et le déchargement des marchandises pour le comppte des Convoyeurs. Ils reçoivent en échange nourriture et salaire. Certains s'attachent parfois au service d'un convoeyru particulier, qu'ils suivent dans tous ses déplacements, un peu à l'instar des esclaves. Cependant, bien qu'ils soient souvent encore plus pauvres que les esclaves eux-mêmes, ils demeurent incroyablement fiers. Cependant, pour la plupart, la piste est le symbole même de la liberté totale, du refus de toute vassalité à une cité ou un seigneur quelconque.
Les Saf Therans éprouvent un mépris à peine dissimulé pour les Voyageurs. Ils sont les seigneurs de la piste, et l'on ne connaît pas de cas ou un voyageur soit devenu convoyeur. Les deux populations, quoiqu'étant indissociablement liées, ne se mélangent jamais. Paradoxalement, les Voyageurs éprouvent une sorte d'adoration pour les Saf Therans. Ils les respectent et les craignent bien plus les rois des cités. Ces relations étranges font partie d'une sorte de rite immuable, qui n'empêche pas l'estime réciproque et l'assistance mutuelle, lors des combats avec les maraudiers, par exemple. Il faut avoir vécu dans une caravane pendant plusieurs mois pour comprendre la teneur exacte de ces sentiments insolites, incompréhensibles pour les citadins.
Il existe parmi les Voyageurs une sorte de code de l'honneur. Ainsi, de même qu'il existe un juge, le sahar faïn, et une justice propre à chaque caravane, les Voyageurs possèdent également leur propre justice occulte, dont la motivation essentielle est la sécurité du convoi. Il est en effet facile pour des individus malintentionnés de se dissimuler parmi les Voyageurs. Les Maraudiers pratiquent beaucoup cette méthode pour deviner les intentions des maîtres de la caravane et préparer mieux leurs embuscades. Aussi les Voyageurs leur livrent-ils une chasse sans merci. Leur justice n'est certes pas tendre, et plutôt expéditive. Afin de décourager de telles manoeuvres des maraudiers, ceux qui sont pris sont généralement écorchés vifs et abandonnés sur le bord de la piste, en guise d'avertissement pour leurs compagnons. Il n'est pas étonnant dans ces conditions que les combats enytre maraudiers et caravaniers soient toujours sans pitié. Les prisonniers sont rares, surtout de la part des convoyeurs, pour qui un maraudier mort est un ennemi de moins. Les maraudiers de leurs côtés demandent couvent des rançons, mais l'otage n'est jamais restitué indemne. Il lui manque souvent un oeil, ou une main, quand ce n'est pas autre chose. Les femmes, en plus des mutilations, sont souvent rendues après avoir été violées et mises enceintes.
Comme on le voit, les relations régnant entre les convoyeurs et les maraudiers sont placées sous le signe de la haine la plus terrifiante, et occasionnent souvent des exactions cruelles et inhumaines.

LES VOYAGES PAR FLEUVE
En raison de l'insécurité des pistes, qui a amené l'organisation de caravanes de plus en plus puissantes et bien protégées, nombre de voyages s'effectuent souvent par fleuve, sur des navires le plus souvent armés, mais dont la maniabilité permet d'éviter les pièges des maraudiers. Ceux-ci en effet sont moins nombreux sur les rives des fleuves, qui sont souvent colonisées par des peuples appartenant à la religion. Mais chaque fleuve dans le monde comporte ses surprises, dont toutes ne viennent pas forcément des hommes. Les eaux de certains fleuves d'Europannia abritent par exemple des poissons mutants géants, comme les silônes, qui n'hésitent pas à s'attaquer aux navitres eux-mêmes. Dans d'autres, les bateaux en bois n'ont pas droit de cité, en raison de la présence de vers minuscules qui ont tôt fait de détruire la carcasse du bateau. Les exemples sont multiples, et il faudrait presque consacrer un livre aux particularités de chaque fleuve.
Nombre de marchandises transitent par fleuve. La plupart du temps, le capitaine est propriétaire de son navire, qu'il paye et entretient grâce à son traffic. Certains achètent la marchandise et vont la revendre plus cher ailleurs. D'autres ne font que louer leur service de transporteurs. Dans ce deuxième cas, ils sont couverts par des compagnies d'assurance, au même titre que les caravanes des Saf Therans. En dehors des capitaines indépendants, il existe é&galement des compagnies, possédant plusieurs navires circulant sur les mêmes fleuves, et parfois sur les océans. Ces cartels comptent parmi les plus puissantes organisations de la planète, et sont souvent noyautées par les amanes eux-mêms, peu soucieux de voir un autre système de communication exister en dehors du leur. En effet, les navires, notamment les vaisseaux de haute mer, sont souvent équipés, pour leur sécurité, d'une radio, dont le secret reste la propriété des amanes.

LES VOYAGES PAR MER
Certaines cités situées sur les côtes de l'Atlanteus, de l'Indianus ou du Pacificus, se sont spécialisées dans le traffic avec les autres continents. Les navires de haute mer sont de remarquables coursiers, parfois à plusieurs coques pour les voyages rapides, ou de fort tonnage pour le transport des marchandises. Les capitaines indépendants sont quasiment inexistants dans cette branche. C'est là que l'on rencontre le plus souvent les puissantes compagnies, qui se livrent une concurrence impitoyable. On sait ainsi que certaines, officieusement, ont partie liée avec des flotilles pirates qu'elles chargent d'arraisonner les navires concurrents. Ce sont surtout les navires lourds qui sont la cible de ces pirates de haute mer, et c'est pourquoi les voyages se font souvent en convoi, escortés par des navires de combat puissants et rapides. Bien souvent ces navires sont commandés par des unités spéciales de marines dramas, placés sous le commandement d'un amane guerrier, l'océamane, sorte d'amiral prêtre formé à la connaissance de la mer.

LES AERODYNES
Le dernier moyen de communication, l'aérodyne, n'est utilisé que par les Surves ou les armées dramas.
Avec le temps, les secrets de fabrication des appareils volants se sont perdus. A notre époque, ils ne sont plus fabriqués, en petit nombre, que par les habitants des Cités libres, qui ne les utilisent que pour se rendre visite mutuellement, ou pour repousser les assauts des populations de maraudiers qui menacent les abords de la cité. Mais bien souvent les remparts magnétiques suffisent pour assurer la sécurité de la cité.
Par ailleurs, les amanes détiennent toujours le secret de l'anti-gravité, et fabriquent pour le compte des armées dramas et pour leur déplacement des appareils rapides et maniables, qui constituent l'un des éléments majeurs de leur suprématie. La plupart de ces aérodynes sont équipées d'armes de combat. Cependant, les amanes se sont toujours refusés à des affrontements directs avec les Surves, dont ils estimaient qu'ils ne les gênaient pas dans la mesure où, ils demeuraient dans leurs territoires interdits. Ils savaient que le temps parlerait pour eux, et que ceux-ci finiraient par s'ouvrir au monde extérieur, ou bien qu'ils étaient condamnés à disparaître dans le cas contraire. évènements survenus à l'époque de Doriane et de Solyane leur ont donné raison, puisque la plupart des cités libres se sont ouvertes à la civilisation amanite.
En dehors de ces deux populations d'origine terrestre, les seuls a posséder des aérodynbes sont bien entendu les lonniens, dont les appareils, bénéficiant des progrès dus à près de quatre mille ans d'évolution, sont de loin les plus performant, et so,nt capables de se déplacer aussi bien à la surface de la planète que dans l'espace, à des vitesses extraordinaires. Leur degré de sofistication est tel qu'il ne serait pas difficile aux lonniens de prendre le contrôle de tous les centres névralgiques du globe. Mais les Lonniens ne sont animés que par des intentions pacifiques, et on se demande ce qu'il pourrait faire de la prise du pouvoir sur terre. Depuis le moment de leur arrivée sur Terre, la plupart se sont intimement mêlés aux terriens, et ont lié avec eux de solides liens d'amitié.

LA CIRCULATION DES IDEES
LES ASTROLAMANES
Le cinquième prêtre d'une phalange est l'astrolamane, dont la fonction est triple. Si la fonction la plus perceptible par les citadins est la divination des intentions divines par toutes sortes de moyens dont il faut bien reconnaître qu'ils sont basés sur la crédulité des habitants, il occupe deux autres fonctions beaucoup plus concrètes. La première consiste à surveiller le temps, et à prévoir les bulletins météorologiques, indispensables pour décider des semailles et des récoltes. Enfin, la troisième, totalement ignorée des citadins, est la communication. En effet, chaque temple amanite est relié à tous les autres par un système de communication radio très sofistiqué qui permet à la totalité des religieux de savoir ce qui se passe dans le monde à tout instant. La diffusion rapide des informations constitue l'un des éléments majeurs de la puissance amanite, et avait été imposée par Kalkus de Rives dès les origines. Cette communication instantanée permit, dans les premiers temps de connaître et d'anticiper les attaques venues de l'extérieur. En réaction, les dramas intervenaient, de manière décisive et foudroyante, ce qui ne laissa pas d'impressionner les populations désireuses de se placer sous la protection des amanes. Leiurs soldats frappaient toujours avec précision au moment où on les attendait le moins.
Avec le temps, les communications eurent surtout pour fonction de déceler et d'analyser les divers mouvemnts de populations, de prévoir les révolutions, les guerres, et de prendre les dispositions qui s'imposaient pour éviter les affrontements, dans la mesure du possible, ou en cas d'impossibilité, de réduire les pertes.
LES JOURNAUX ET LES GAZETIERS
Mais les amanes ne sont pas les seuls à détenir les informations. Celles-ci circulent, en effet, d'une cité à l'autre, par l'intermédiaire des caravanes. Bien évidemment, elles sont beaucoup plus lentes, mais cela n'affecte pas l'intérêt que leur portent les citadins, toujours avides de sensations. Elles sont le fait des gazetiers, une branche issue des conteurs, qui se sont spécialisés dans la diffusion des nouvelles. Les gazetiers constituent un peuple à part, qui suit les caravanes, porteurs des nouvelles de la cité qu'ils viennent de quitter. Des places leur sont souvent aménagés dans les cités, sortes de petites estrades où ils clament les nouvelles devant des foules de badauds béats. Peu importe la véracité des nouvelles. On leur préfère le talent de l'orateur, qui se fait payer en faisant la quête après sa prestation. Contrairement aux conteurs, qui ont fait voeu de ne rien posséder en propre, sinon leur cape et leur couteau, les gazetiers sont parfois riches, car les badauds qui écoutent ne sont pas avares d'oboles, et souvent paye en surplus pour avoir des compléments d'informations. Il s'agit souvent de riches marchands qui tentent ainsi d'en savoir plus sur les intentions de tel ou tel monarque étranger dans le royaume duquel une caravane doit partir. A la fin de leur vie, les gazetiers, ayant beaucoup voyagé, se fixent dans une cité pour y finir leurs jours. Bien souvent, leur capital leur permet de vivre luxueusement, grâce aux dépots qu'ils effectuent dans les banques des différentes cités traversées. Ils n'emportent jamais leurs économies avec eux, en raison du manque de scrupule des maraudiers. En effet, si la vie d'un gazetier est sacrée dans le monde amanite, ou ils sont assurés de l'immunité même au cours d'un conflit, il n'en est pas de même avec les bandits de grand chemin, qui ne respectent rien.

LES CONTEURS
voir l'article sur les amanes.

LES JOURNAUX ET LES LIVRES
Enfin, dans la cité même, la diffusion de l'information se fait par l'intermédiaire de journaux imprimés, qui commentent les évènements, les potins de la vie mondaines, les manifestations artistiques ou autres, et reprennent les informations apportées par les gazetiers. Les amanes utilisent  souvent ce support pour faire connaître une information aux habitants. Il leur permet ainsi, lorsque le besoin l'exige, de manipuler les citadins.
De même, on lit beaucoup dans le monde amanite. L'enseignement donné par les amanes, à toutes les classes de population, comprend la lecture, l'écriture et le calcul. Aussi les citadins se passionnent-ils pour les romans, dont les sujets les plus prisés reposent sur les exploits des chevaliers, et sur les légendes locales. La littérature est étroitement contrôlée par la Religion,, qui connaît la puissance des mots. Aussi les idées nouvelles sont-elles soumis à une étude sévère avant d'être autorisées à la publication. En fait, les amanes censurent tout ce qui pourrait nuire là la santé mentale des habitants. Mais il leur arrive parfois de laisser des idées nouvelles paraître, afin de pouvoir mieux les combattre.

 
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