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LES POPULATIONS EXTERIEURES
LES CITES LIBRES
Appelées également les cités surves (survivantes), les Cités Libres constituent les vestiges de la civilisation des Anciens. A l'époque du Jour du Soleil, nombre d'habitants fuirent le Chaos qui pesait sur les grandes cités en trouvant refuge dans de gigantesques abris souterrains construits quelques siècles auparavant en prévision d'une guerre nucléaire qui n'eut jamais lieu.
Au fil des siècles, comme à l'extérieur, les épidémies firent des ravages dans les rangs des Surves. Mais les connaissances technologiques amassées dans les banques de données des ordinateurs qui équipaient ces abris leur permit de lutter relativement efficacement contre elles. De plus, les malades étaient rejetés sans pitié vers l'extérieur. L'époque n'était plus à l'humanité, mais à la survie de l'espèce. Ainsi se forgea une mentalité un peu particulière chez les Surves, persuadés d'être les seuls êtres destinés à être sauvés du Chaos.
Au fil des siècles, ils exercèrent plusieurs tentatives de reconquête du monde. Toutes échouèrent, surtout en raison de l'incompréhension qu'ils manifestèrent vis à vis des populations de l'extérieur. Bien plus, cet enfermement dans un domaine restreint, la consanguinité et l'ennui amenèrent la disparition de la plupart des cités surves.
Actuellement, il n'en demeure plus qu'une vingtaine connues, à laquelle il faut ajouter la totalité de la population de l'Australia, capitale Dart Behra, qui a su conserver le souvenir du monde antique. Avec sagesse, les dirigeants de ce petit continent situé à l'écart du monde ont su redresser la situation, mais ont su également ne pas profiter de leur puissance technologique pour reconquérir le monde. Certains, parmi les surves, y voient de l'indifférence. Les amanes, qui ont depuis longtemps établi des relations amicales avec les australiens, estiment qu'il s'agit là de clairvoyance. L'Australia vit en autarcie, mais son sol regorge de richesses, et les australiens ont su stabiliser la population mutante survivant au Chaos. L'Australia est un empire totalement à part même du monde des Surves, qui a su se maintenir grâce à un esprit empreint de traditionalisme et d'ouverture d'esprit. Là-bas survivent encore les anciennes religions du monde antique, toutes mêlées les unes aux autres dans un souci de respect mutuel. Cet esprit qui avait présidé à l'avènement de l'Age d'Or. On peut dire sans erreur que l'Australia a survécu au Chaos, et qu'en vérité, l'Age d'Or, une fois les épidémies vaincus, ne s'est jamais arrêté là-bas.
Depuis le règne de Dorian et de Solyane de Gwondaleya, les cités surves se sont ouvertes au monde amanite, et les relations nouvellement créées, favorisées à la fois par les amanes et les Lonniens, laissent à penser que le monde est désormais bien prêt de retrouver son unité. Mais l'avenir n'est pas encore là, et il peut se produire beaucoup d'évènements dans les décennies à venir. Il demeure encore, de par le monde, de nombreuses zones obscures.
LES MARAUDIERS
Ces zones obscures sont occupées par ceux que l'on appelle les maraudiers, ou parfois les peuples libres.
La différence est parfois bien difficile à établir. Globalement, certaines peuplades, refusant de s'intégrer au monde amanite, lui livrent une lutte sans merci, qui se traduit surtout par une guerre d'escarmouches orientée surtout vers le pillage des caravenes et des petites villes frontalières isolées.
Mais il s'agit là d'un schéma un peu simpliste. En effet, certaine peuplades, sur tous les continents, survivent parfaitement sans l'aide de la religion amanite, et demeurent farouchement attachées à leurs traditions. Mais elles ne se montrent pas hostiles pour autant. C'est le cas par exemple des populations vivant sur les bords de la Poczla, ou les Trogles, population amicale rencontrée par Nelvéa d'Hoffengart lors de sa fuite devant les hordes des Gris d'Hackenmahar.
D'autres peuples, comme les Pocznans, estimant que les pistes amanites traversent leurs territoires, se contentent d'exiger un tribut pour le passage d'une caravane. Les Saf Therans, trop heureux de s'en tirer sans combat, et estimant que cette revendication est tout à fait justifiée, s'acquittent sans problème de ce "droit de péage". On augmente simplement le prix des marchandises à l'arrivée, et le tour est joué.
Ces peuples libres entretiennent de bonnes relations avec les convoyeurs, même si parfois des différents les opposent, et dégénèrent en bataille rangée. En règle générale, les amanes préfèrent maintenir ces peuples libres dans leurs dispositions commerciales, plutôt que de laisser la haine pre,ndre le dessus, commme c'est le cas de ceux que l'on appelle les maraudiers.
Les maraudiers ne sont en fait que des bandits de grand chemin, qui vivent dans les vallées les plus reculées des trerres inconnues, et ne descendent de leurs repaires que popur rançonner les voyageurs et les caravanes. Avec eux, pas de compromis possible. C'est la loi du plus fort qui parle, et la caravane insuffisamment défendue est irrémédiablement vouée au massacre total, sans aucune pitié.
On connaît mal les maraudiers. Leurs moeurs sont d'ailleurs différentes d'un empire à l'autre. Depuis deux millénaires, les amanes ont tenté d'innombrables fois d'établir des contacts avec eux. S'il y eut quelques succès, il faut reconnaître que la philosophie brutale de ces peuplades les amène à vivre en totale autarcie, sans souci de nouer des relations constructives avec le reste de l'humanité. Les maraudiers sont considérés comme les descendants de ces poches d'humanité survivantes du Chaos, mais retournées irrémédiablement à la barbarie la plus totale. Les rites les plus sanglants règne au sein même de leur communauté, où seule la loi du plus fort s'impose.
Cependant, au fil des siècles, tout comme pour les garous, on estime que le nombre des maraudiers est en régression. Mais à l'inverse des garous, ce n'est pas la maladie qui les décimera.
C'est d'une population semblable que la mère de Dorian et Solyane, la léphénide Orlyane, fut victime lors de la fuite de Syrdahar.